Intérieur
L'accès à l'intérieur de la cathédrale s'effectue,
soit par le portail de "cérémonie" située à
gauche du chur, soit plus habituellement par le portail sud-est débouchant
au-dessus de la
chapelle de Jour, au niveau de la tribune
dans l'axe de la nef. Cette entrée est celle qui donne la meilleure découverte
de "l'âme" de la cathédrale car elle procure une vue
générale en léger surplomb. Elle ne laisse aucun visiteur
indifférent, surtout lorsqu'il arrive pendant une cérémonie.
La nef apparaît comme un cylindre vertical de 29 m de diamètre.
Entre ce premier cylindre et le cylindre extérieur des galeries ajourées
"à l'italienne" ont été aménagées.
Elles permettent de porter à près de 1.500 le nombre de fidèles
accueillis lors des célébrations, avec cependant une visibilité
parfois des plus réduites. Elles hébergent aujourd'hui le
Trésor
de la cathédrale
constitué de divers objets liturgiques et de tableaux liés à
l'histoire de la cathédrale et du diocèse.
Tout comme l'extérieur, les murs sont recouverts d'un assemblage géométrique
de briques. Des bancs en chêne de Bourgogne assurent huit cents places
assises. Le toit métallique blanc permet, de nuit, un éclairage
indirect très doux. La journée, l'espace vitré entre celui-ci
et les murs assure un éclairage naturel que des volets télécommandés
peuvent moduler. Le contraste entre le sol de la nef en granit noir du Brésil
(dont le dessin rappelle un arbre aux multiples branches) et la lumière
zénithale symbolise le passage de la mort à la vie.
La
rampe,
dite "au pas de l'âne", conduisant au chur est éclairée
par douze vitraux abstraits symbolisant les apôtres. Ils sont l'uvre
du
Père Kim En Joong, un dominicain originaire
de Corée. Dans le bas se trouve le Chemin de Croix. Taillé dans
trois blocs de bois pétrifié, il a été réalisé
par Jean-Christophe Guillon.
L'accoustique du lieu est excellente, le léger espace entre les briques
étant, en effet, un "piège à sons" évitant
les réverbérations parasites. À la tribune,
l'
orgue,
réalisé en 1934 par Théodore Kuhn pour une église
suisse et électro-pneumatisé en 2000, comporte 20 jeux. La console
est composée de deux claviers de 56 notes et d'un pédalier de
30 notes. Il replace depuis novembre 2021 l'orgue numérique installé
peu après l'ouverture de la cathédrale.Accorchées à
la tribune,
sept tapisseries racontent la vie
de Saint Corbinien.
Un vitrail semi-circulaire dont le thème sera la Résurrection,
devrait prendre place dans le fond du chur édifié au-dessus
de la crypte. Il est actuellement remplacé par un vitrail provisoire
constitué d'un double maillage métallique produisant un effet
de moirure. En dehors de l'important problème de financement, le choix
d'une uvre figurative ou non qui était débattu entre l'évêque
et l'architecte n'est, à ce jour pas tranché.