Histoire

Chronologie
1966 Création du diocèse de Corbeil-Essonnes
1988 Premières esquisses pour une cathédrale à Évry
1989 Le diocèse prend le nom d'Évry - Corbeil-Essonnes
1990 Présentation du projet au pape
1991 Pose de la première pierre
1992 Début du chantier
1993 Baptême des cloches
1994 Installation des cloches et plantation des arbres
1995 Ouverture au public
1996 Inauguration (Fête Cathédrale)
1997 Dédicace (consécration) et visite du pape

Le projet


Nommé au siège épiscopal de Corbeil-Essonnes en 1978, Monseigneur Herbulot découvre l'église Saint Spire de Corbeil-Essonnes érigé en cathédrale lors de la partition du diocèse de Versailles en 1966 et un évêché situé à quelques kilomètres de là, à Saint Germain lès Corbeil dans une ancienne école primaire.

Il se pose très rapidement les questions, d'une part de recentrer les services administratifs du diocèse près de son centre de gravité, d'autre part de palier l'absence d'un lieu de culte digne d'une agglomération de 80.000 habitants.

La première étape est le transfert en 1984 de l'évêché dans une nouvelle "maison diocésaine" fonctionnelle située sur un terrain vague près du futur centre de la ville d'Évry. L'étape suivante sera celle de l'édification du lieu de culte. Évry ne possédait, à l'époque, que l'église du village dédiée à Saint Pierre et Saint Paul ainsi qu'une église moderne, construite à moindres frais dans les premiers "nouveaux quartiers" : Notre Dame de l'Espérance.

La "mode" à l'époque dans l'Église était à la discrétion. Monseigneur Herbulot souhaita alors frapper les esprits en édifiant non pas une église mais sa cathédrale. Ce serait la première construite en France depuis un siècle.

Le financement

Le Ministère de la Culture, la Région Île de France et l'Établissement Public d'Aménagement de la Ville Nouvelle (ÉPÉVRY) ont subventionné partiellement le Centre d'Art Sacré qui fait partie intégrante de la cathédrale mais a un fonctionnement autonome. Dans ce strict cadre, les fonds publics représentent 13 millions de francs (environ 2 millions d'euros).

Le reste du financement est dû à des fonds "religieux" (Chantiers du Cardinal - 800.000 € - et Diocèse de Munich - 700.000 €), au mécénat d'entreprise et au marketing direct.

Le budget total s'est élevé à 90 millions de francs (environ 14 millions d'euros). Si lors de l'ouverture il manquait encore 10 millions de francs (environ 1,5 millions d'euros), aujourd'hui la cathédrale est entièrement payée.

Détail du financement (en euros) :

Chantiers du Cardinal
800.000
5,7 %
Diocèse de Munich
700.000
5,0 %
Ministère de la Culture
800.000
5,7 %
Région Île de France
800.000
5,7 %
ÉPÉVRY (Etablissement d'aménagement de la Ville Nouvelle)
500.000
3,6 %
Marketing direct
8.900.000
63,6 %
Mécénat d'entreprise
800.000
5,7 %
Dons en nature (artistes)
500.000
3,6 %
Dons de particuliers (hors marketing direct)
200.000
1,4 %
TOTAL
14.000.000
100,0 %
Total financement public (Centre d'Art Sacré)
2.100.000
15,0 %

La construction

En dehors des fonds, il fallait également un architecte. L'évêque se tourna alors vers Mario Botta, un architecte suisse qui s'intéressait à l'humanisation du nouveau centre-ville. La cathédrale porterait le nom de "Cathédrale de la Résurrection" et serait dédiée à Saint Corbinien, premier évêque de Freising-Munich, né au VIIIème siècle près d'Arpajon sur le territoire du futur diocèse. Dès les premières esquisses, Botta proposa une forme cylindrique taillée en biseau. Le projet est présenté à la presse le 15 décembre 1988 au Ministère de la Culture. Le 3 mai 1990, une délégation comprenant Monseigneur Herbulot, le Père Bobière Vicaire Général et l'architecte était reçue au Vatican par Jean-Paul II pour lui présenter la maquette de l'édifice.


À Pâques le 31 mars 1991, Monseigneur Herbulot bénissait les trois premières pierres. Le chantier ne commençait réellement qu'en juillet 1992. Les fondations terminées au mois de novembre, l'ossature constituée d'un double cylindre de béton pouvait être édifiée. Elle était achevée en mai 1993. La pose des 670.000 briques de Toulouse, destinées à l'habillage intérieur et extérieur, commençait alors. La même année un défaut de conception du toit, nécessitant son remplacement, devait entraîner un retard d'un an d'une partie du chantier. Le 2 octobre, l'évêque procédait à la bénédiction des cloches. En octobre 1994 étaient plantés les vingt-quatre tilleuls argentés du toit.

La cathédrale était ouverte le mardi 11 avril 1995 à l'occasion de la messe chrismale. Le jour de Pâques, 16 avril, était célébrée la première messe dominicale. Moins de dix ans avaient suffi pour financer et mener à bien la construction.