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Le financement
Le Ministère de la Culture, la Région Île de France et l'Établissement Public d'Aménagement de la Ville Nouvelle (ÉPÉVRY) ont subventionné partiellement le Centre d'Art Sacré qui fait partie intégrante de la cathédrale mais a un fonctionnement autonome. Dans ce strict cadre, les fonds publics représentent 13 millions de francs (environ 2 millions d'euros).
Le reste du financement est dû à des fonds "religieux" (Chantiers du Cardinal - 800.000 € - et Diocèse de Munich - 700.000 €), au mécénat d'entreprise et au marketing direct.
Le budget total s'est élevé à 90 millions de francs (environ 14 millions d'euros). Si lors de l'ouverture il manquait encore 10 millions de francs (environ 1,5 millions d'euros), aujourd'hui la cathédrale est entièrement payée.
Détail du financement (en euros) :
Chantiers du Cardinal |
800.000
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5,7 %
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Diocèse de Munich |
700.000
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5,0 %
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Ministère de la Culture |
800.000
|
5,7 %
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Région Île de France |
800.000
|
5,7 %
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ÉPÉVRY (Etablissement d'aménagement de la Ville Nouvelle) |
500.000
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3,6 %
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Marketing direct |
8.900.000
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63,6 %
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Mécénat d'entreprise |
800.000
|
5,7 %
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Dons en nature (artistes) |
500.000
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3,6 %
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Dons de particuliers (hors marketing direct) |
200.000
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1,4 %
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TOTAL |
14.000.000
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100,0 %
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Total financement public (Centre d'Art Sacré) |
2.100.000
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15,0 %
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La construction
En dehors des fonds, il fallait également un architecte. L'évêque se tourna alors vers Mario Botta, un architecte suisse qui s'intéressait à l'humanisation du nouveau centre-ville. La cathédrale porterait le nom de "Cathédrale de la Résurrection" et serait dédiée à Saint Corbinien, premier évêque de Freising-Munich, né au VIIIème siècle près d'Arpajon sur le territoire du futur diocèse. Dès les premières esquisses, Botta proposa une forme cylindrique taillée en biseau. Le projet est présenté à la presse le 15 décembre 1988 au Ministère de la Culture. Le 3 mai 1990, une délégation comprenant Monseigneur Herbulot, le Père Bobière Vicaire Général et l'architecte était reçue au Vatican par Jean-Paul II pour lui présenter la maquette de l'édifice.
À Pâques le 31 mars 1991, Monseigneur Herbulot bénissait
les trois premières pierres. Le chantier ne commençait réellement
qu'en juillet 1992. Les fondations terminées au mois de novembre,
l'ossature constituée d'un double cylindre de béton pouvait
être édifiée. Elle était achevée en mai
1993. La pose des 670.000 briques de Toulouse, destinées à
l'habillage intérieur et extérieur, commençait alors.
La même année un défaut de conception du toit, nécessitant
son
remplacement,
devait entraîner un retard d'un an d'une partie du chantier. Le 2
octobre, l'évêque procédait à la bénédiction
des cloches. En octobre 1994 étaient plantés les vingt-quatre
tilleuls argentés du toit.
La cathédrale était ouverte le mardi 11 avril 1995 à
l'occasion de la messe chrismale. Le jour de Pâques, 16 avril, était
célébrée la première messe dominicale. Moins
de dix ans avaient suffi pour financer et mener à bien la construction.