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Le Centre d'Art Sacré est à l'origine d'une des polémiques concernant la cathédrale. En effet, de par la Loi, l'État ne pouvait financer la construction de la cathédrale. C'est donc au travers de ce lieu "laïc" à vocation multicultuelle que des subventions ont pu être apportées, conformément au vu de Jack Lang, le Ministre de la Culture, certains ont alors protesté contre ce "tour de passe-passe". En fait, le centre est bien une entité à part, juridiquement distincte, même s'il est physiquement hébergé dans la cathédrale (avec laquelle il est en copropriété) : il a son propre accès (et son propre ascenseur), son propre réseau électrique et même un système de chauffage indépendant. Le souhait de Monseigneur Herbulot était de faire de ce lieu un centre d'études et de documentation privilégié de l'art sacré des religions du Livre. Comme le précise Claude Mollard, maître d'uvre de la construction de la cathédrale, il s'agissait de "réunir dans une sorte de bibliothèque ou médiathèque du XXème siècle la mémoire des créations artistiques assemblées dans les églises de France, qu'il s'agisse de vitraux, de sculptures ou d'ornemants sacerdotaux" (Claude Mollard La cathédrale d'Évry, page 197). Ce souhait n'a, malheureusement, jamais été exaucé.
On s'y rend depuis la place des Droits de l'Homme et du Citoyen ou le Square Jean-Paul II par une porte donnant sur le "pont" qui surplombe le portail de cérémonie. Le Centre est "logé" à l'intérieur de la volute de briques qui surplombe le chur. Réparti sur cinq niveaux (six en comptant la mezzanine du niveau supérieur), les salles ont une surface de plus en plus importante au fur et à mesure que l'on s'élève. Elles sont reliées par un escalier hélicoïdal, caractéristique du "style Botta", logé dans l'excroissance de la façade nord.
Si depuis son ouverture le lieu a été relativement peu utilisé, la première manifestation étant la vente "premier jour" du timbre de la cathédrale en 1995, il est, aujourd'hui découpé en deux parties distinctes. En effet, le diocèse a racheté en 2004 les quatre niveaux inférieurs pour y installer le musée Paul Delouvrier dans lequel sont présentées les collections permanentes de tableaux contemporains et d'objets religieux détenus par le diocèse. Les deux derniers niveaux, propriétés de l'Agence Nationale pour les Arts Sacrés, proposent périodiquement des concerts ou des expositions temporaires.
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