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Saint Pierre et Saint Paul
L'église du village, située dans le quartier du même nom, remonterait au XIIIème siècle. Initialement entourée d'un cimetière, c'est la petite église typique telle qu'on peut en rencontrer aux quatre coins de la France. De la première église, de style gothique, ne subsistent que le chur et la partie droite du transept. Elle était alors curieusement orientée sud-nord. Tombée en ruines à la suite de la Guerre de Cent Ans elle fut reconstruite au XVème siècle perpendiculairement à son axe initial de manière à lui redonner une orientation est-ouest plus classique.
Dans le fond de l'église, les fonts baptismaux en marbre rouge et blanc furent offerts au XVIIIème siècle par le Duc d'Antin, fils de la Marquise de Montespan et Seigneur de Petit Bourg. Initialement située dans le fond du chur, redécouverte par hasard en 2016 par l'historienne de l'art Mylène Sarant et restaurée en 2021, L'Adoration des Bergers, uvre du peintre Simon Vouet (XVIIème siècle), est placée sur le mur sud de la nef. Le tableau aurait également été offert par le Duc d'Antin. Derrière l'autel, un grand haut-relief de style "art-déco" datant des années 1920 représente le Christ en Croix avec la Vierge et Saint Jean. L'unique cloche, Lucie-Mathilde, fut offerte par la famille Revenaz-Pastré en 1859 en souvenir de Mathilde Revenaz née Pastré et de sa fille Lucie. Alexis Revenaz était bienfaiteur de l'école Notre Dame de Sion.
C'est en 1741 que la paroisse prend le nom de Saint Pierre et Saint Paul. Elle était antérieurement placée sous le vocable unique de Saint Pierre. Restaurée en 1977, elle possède un bon orgue et des vitraux modernes créés par les Bénédictins de Saint Benoît sur Loire. Paroisse autonome depuis 2013, elle a été prise en charge jusqu'en 2020 par les Bénédictins installés à Étiolles, de l'autre côté de la Seine. Le dimanche 7 janvier 2024 la messe de l'Épiphanie était retransmise à la télévision par le Jour du Seigneur. L'unique messe dominicale accueille à 10 h les habitants du quartier.
Notre Dame de l'Espérance
Avec l'installation de la préfecture et l'accroissement de population résultant de la création de la "ville nouvelle", l'église du village fut vite jugée trop petite. En 1971 était édifiée, dans le quartier du Parc aux Lièvres nouvellement construit, une église moderne dédiée à Notre Dame de l'Espérance.
D'un style plus proche du hangar que du lieu de culte, elle est dépourvue de clocher (et donc de cloche). Elle est significative d'une époque où l'Église se voulait "discrète". Plus "humaine" à l'intérieur avec son plafond de bois, son esthétique a été massacrée avec le remplacement des bas-côtés par des salles de réunions. La lumière naturelle ne pénètre plus à l'intérieur la faisant ressembler à une salle de cinéma de province. Une messe dominicale anticipée est célébrée le samedi soir à 18 h. Elle est rattachée à la paroisse Saint Pierre et Saint Paul.
Le relais Saint Jean
Édifié en 1973 à la périphérie du village dans le quartier du Champtier du Coq, le petit "relais Saint Jean" avait vocation à être un lieu de culte de proximité à taille humaine. Construit à la même époque que Notre Dame de l'Espérance, son style est tout aussi discret mais d'une esthétique plus religieuse. Polyvalent, il peut être fractionné par des cloisons mobiles et possède même une cuisine. Il y a quelques années une messe y était célébrée le samedi soir.
Le couvent de la Croix
En 1987 la communauté de moniales dominicaines décidait, à la demande de Monseigneur Herbulot, de quitter le village d'Étiolles, situé de l'autre côté de la Seine, pour venir s'implanter au cur de la ville nouvelle. C'est un bâtiment moderne et fonctionnel qui a été édifié sur le Cours Monseigneur Romero, juste à côté de la Maison Diocésaine. Son nom exact est "Couvent de la Croix et de la Miséricorde" depuis l'arrivée en 1997 des moniales du monastère "Notre Dame de la Miséricorde" de Ferrière la Grande.
La diminution du nombre de religieuses, liée à la baisse des vocations, a conduit la communauté à quitter le monastère fin juin 2014. Elle est remplacée par une communauté de moines dominicains. Tous les dimanches à 10 h 30 la cloche appelle les Évryens à rejoindre les religieux dans la chaleureuse petite chapelle aux murs recouverts de bois.